Paris (4e)
Semiose
Présence Panchounette surréaliste ?
Mon œil !
Présence Panchounette
Du 31 août au 5 octobre
Vernissage le 31 août
Dans le contexte des révoltes
d’étudiants et d’ouvriers de mai-juin
1968 et des années 1970
ultra-politisées, Présence
Panchounette s’est imprégnée
et a recueilli à sa manière le message
situationniste relatif aux
avant-gardes. «Le dadaïsme a voulu
supprimer l’art sans le réaliser»
alors que «le surréalisme a voulu
réaliser l’art sans le supprimer»
résume Guy Debord (1931-1994). Loin
de négliger dada et surréalisme,
il convient plutôt de tirer les conséquences de leurs impasses
historiques respectives. [...] Alors
que le groupe surréaliste parisien
s’auto-dissout en 1969 et que les
situationnistes font de même
en 1972, Présence Panchounette
donne sa propre définition critique,
insolente, déclassante d’une
production post-artistique. [...]
Après cinquante
ans de transfigurations esthétiques,
dans quelle mesure l’opération
symbolique de reconnaissance
de l’objet d’art peut-elle atteindre
à un degré d’incandescence tel qu’il
suscite l’embarras ou l’inquiétude
de celui qui regarde ? Sommes-nous
devenus totalement blasés ?
À certaines conditions,
les ressources du mauvais goût
demeurent vivifiantes, rétorque
Présence Panchounette, parce
qu’elles préservent le sens
de la surprise: «Ce qui est
intolérable dans le vulgaire, c’est
son innocence» estime le collectif.